Storyboard et démarche artistique

Je dois vous confesser une chose: depuis que je fais de la vidéo sur internet avec mes projets personnels, j’ai rarement choisi de penser ma mise en scène avec un storyboard papier.

J’ai essayé à de nombreuses reprises de m’y mettre, mais force de constater que placer une caméra dans le viewport d’une scène en 3D me semblait plus simple que que sortir un crayon pour faire de la mise en scène.

J’étais dans une dynamique d’apprentissage des outils de la 3D. Du coup, j’ai préféré me consacrer à la mise en scène virtuelle, malgré le fait que j’ai quand même travaillé sur de la sculpture en argile ou du croquis préparatoire.

Mais il y a quelques mois, j’ai décidé de tenter le pari un peu fou de faire un court d’animation en stop motion.

Ça faisait alors longtemps que j’avais arrêté de toucher à la 3D, et à la création du numérique en général. J’étais dégouté et épuisé par de récentes expériences, et à vrai dire, je ne sais toujours pas si je vais avoir l’opportunité de réaliser mes rêves multimédias.

Mon envie de retoucher à l’animation n’est pas venue directement du visionnage de dessins animés, mais du visionnage d’un clip. Ce film, plein de passion, était accompagné de storyboard papiers.

En regardant ce film, j’ai compris quelque chose qui me trottait dans la tête depuis un certains temps. Et plus encore depuis cette dernière année où se sont succédés drames, expériences difficiles et rencontres formidables.

Le plus important pour moi dans la réalisation audiovisuelle n’est plus seulement le produit fini.
Le plus important pour moi dans la réalisation personnelle n’a encore jamais été le retour sur investissement.
Le plus important pour moi dans la création ne doit pas être comment l’altérer pour la vendre.

Le plus important doit être la démarche.

Parce que si mon film n’est pas génial, si ma technique n’est pas impeccable, si mon nanar ne se vend pas, qu’en reste-t’il.

Les années à venir seront très certainement riches en innovation centenaires, et en révolutions has been. L’Intelligence Artificielle sera bien meilleure animatrice 3D que moi. Quelqu’un à l’autre bout du monde sera sûrement plus productif que moi. L’algorithme n’aura sûrement pas beaucoup de temps à me consacrer.

Et finalement, j’ai envie de faire en sorte que si mon oeuvre existe, elle soit l’aboutissement d’un cheminement.

Je veux que ma reflexion se reflète à la fois dans le produit fini, mais aussi dans mon état d’esprit.

Le storyboard reflète pour moi quelque chose de plus important que le film lui même.

Il est à lui seul la preuve que certaines histoires méritent plus que Chat GPT. Et à l’avenir, il sera la preuve que la main humaine de pourra jamais être remplacée: rater un trait est impossible pour un robot.

Et si j’ai envie d’aller vite sur un projet, ce seront mes compétences qui me permettront de gagner du temps. Et mon expérience se ressentira à cet instant.

Si j’ai envie de prendre mon temps, ce seront mes compétences me permettront d’avancer dans de nouvelles expériences. Et ma maîtrise se ressentira à cet instant.

Et du coup, j’ai juste envie de créer.

Moralité: foutez moi la paix, je dessine !

En 2046, Disney, je l’aurais assurément rêvé !

En 2020, j’ai publié un article sur mon blog intitulé « En 2046, Disney, je l’aurais assurément racheté » dans lequel je publiais un travail écrit dans le cadre de mes cours d’Expression-Communication à l’IUT. J’étais très fier de présenter ce travail ! Aujourd’hui, je m’apprête à effectuer un exercice peu commun, à savoir commenter mon travail de l’époque.

J’ai envie d’y ajouter quelques compléments, mais aussi quelques corrections.

Bonne lecture !

L’article originale est écrit en bleu, mes ajouts sont écrits en noir !


Aujourd’hui, je vous présente le travail que j’ai réalisé dans le cadre d’un contrôle d’Expression-Communication.
Il s’agissait d’un exercice dans lequel nous devions mettre à l’épreuve notre savoir sur l’Historique de la Communication Verbale. Nous devions traiter de l’article “Pixar, Marvel, bientôt Disney+… Disney, un empire tout-puissant et sans limites ? rédigé par Laurent Rigoulet.

Je vous souhaite une excellente lecture !

Ici, j’omet d’informer le lecteur que l’exercice donné par notre professeur incluait un document complémentaire: un message d’un compte Twitter appelé Bored Panda qui prédisait que Disney allait racheter le monde sur un ton ironique. C’est pourquoi je ferais référence à « Bored Panda » par la suite.

L’idée commune exprimée au travers des expressions “usines à divertissement”, “industrie du divertissement”, “industrie du spectacle” est celle de la communication de masse.
Apparue dans les années 1920, l’expression “mass média” décrit le phénomène d’industrialisation des médias populaires: l’offre précède la demande. Dans le cadre des loisirs, les objets de consommations sont fabriqués en série. Ils voient en conséquence leurs prix baisser.
De ce fait, on assiste à une déferlante de produits calibrés, aseptisés et conçus pour plaire au grand public. On retrouve cette volonté d’abondance dans le terme “usine à divertissement”. L’œuvre devient produit, et le titre devient une marque: les rachats des différents labels par The Walt Disney Company vont dans ce sens.

Cette partie est très juste, car elle commente un phénomène qui s’est accéléré depuis la parution de cet article en 2020. Entre le rachat de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft en janvier 2022 pour 68.7 milliard de dollars, la fusion-acquisition de WarnerMedia et Discovery pour former le consorsium Warner Bros Discovery en avril 2022, les différents rachats du groupe Embracer avec Asmodee en 2021 et la division nord-américaine de Square Enix (devenue Studio Onoma), le rachat de Zynga par Take-Two en début 2022, la concentration se fait de plus en plus forte. On assiste à des vagues de rachats permettant d’entrer dans une dynamique de contenu. Les studios deviennent des « content factory » (usines à contenus) et produisent des oeuvres de divertissement à la chaîne pour nourrir les plateformes de distribution à la demande et donc le consommateur.

On note également la vision globale, la vision d’ensemble de la société qui bâtit ses marques dans différents produits: les parcs à thèmes, les films, les séries et produits dérivés font de ses personnages des incontournables de la culture populaire et donc de l’imaginaire collectif. Ce processus a pour ambition de s’adresser au plus grand nombre, car comme le disait Karl Marx “les loisirs remplacent la religion comme ‘opium du peuple’”. Cet opium est la vocation de Disney.

Si Disney est effectivement un géant du divertissement, il est aussi le premier groupe de divertissement indépendant qui n’est pas associé à un industriel. On peut également introduire la notion de Keiretsu et de Chaebol: des empires rassemblant plusieurs entreprises dans des domaines variés. Et même si ces termes sont employés autrement dans le monde, l’idée derrière la concentration des entreprises n’est pas nouvelle. Aujourd’hui, je pense que Disney n’a pas forcément quitté la dynamique qui était sienne à ses débuts, bien que sa stratégie orientée contenus la différencie de Sony.

A noter que des entreprises autrefois associés à d’autres activités se sont scindées pour marquer la séparation entre les activités de médias et les autres: WarnerMedia s’est séparé d’AT&T en mai 2021, webedia s’est séparé de ses activités technologies et marketing en créant la compagnie spin-off Jellyfish, la séparation en 2013 de la 21th Century Fox (rachetée par The Walt Disney Company en 2019) de News Corporation (entreprise de presse), puis la séparation des actifs cinéma de la Fox Corporation suite au rachat de Disney de 2019.

La volonté de créer des synergies entre les différents corps de métiers est finalement un élément de différentiation clé de la Walt Disney Company depuis un centenaire, mais je pense qu’ici, je souhaitais souligner le coeur de ce dispositif n’est pas le système en lui même, mais ses franchises. Et ce sont les franchises qui ne sont pas éternelles, et qui nécessitent d’être remplacées et/ou d’évoluer au cours du temps.

La liberté d’expression est également menacée: la censure effectuée par la multinationale sur ses propres programmes même si “aucune autorité ne lui en fait la demande” démontre la volonté de ne “heurter personne” qui aseptise ses productions. Dans la théorie de l’Agenda, Mr Combs et Dr Shaw explicitent que les médias ne disent pas aux gens ce qu’ils doivent penser, mais à quoi ils doivent penser. Disney focalise donc l’attention du spectateur sur un monde plus “divertissant” que le notre.

J’ajoute ici la notion d’infotainment qui entremêle l’information et l’actualité à du divertissement et qui est devenue incontournable dans le paysage médiatique internationale.

Dès lors qu’on limite ses propos, un œuvre perd de sa matière, de son sens, mais également son message. Le contrôle des productions Disney va dans ce sens.

Je pense que cette dernière phrase est incorrecte. Car ici j’associe deux visions du terme artiste qui sont complémentaires: artiste au sens artistique, et artiste au sens artisanale (je parle ici de la dimension industrielle de l’art bien que le terme artisanat ne reflète pas son côté massif et à grande échelle).

Ces deux visions sont différentes, car quand je parlais à l’époque de « l’artiste », je donnais à l’époque la vision d’une personne qui donnait forme à une oeuvre de l’esprit. Une oeuvre dont l’unique but est de partager une vision à un autre. Mais le terme « art » est ambiguë car il confond l’intimité d’une oeuvre à la perception industriel de sa distribution. Dès lors, on créé une oeuvre en espérant un retour sur investissement. Mais pour s’assurer un retour sur investissement, on limite les risques en imitant les formules ayant déjà faites leurs preuves.

De plus, selon Brett Heinz, “une société comme Disney a le pouvoir […] d’influencer la politique et le gouvernement” comme le montre le ‘décret Mickey Mouse’ avec lequel ils ont obtenu une extension de vingt ans des droits d’auteurs.
On peut donc en conclure que la liberté d’expression est menacée par le monopole de Disney.

La liberté d’expression de Mickey est peut-être menacée. Mais est-ce que celle des Looney Tunes l’est moins ?


Tout d’abord, l’internaute voit Hollywood comme une “zone de guerre”, car c’est à Hollywood que se fabriquent aujourd’hui les blockbuster qui font des milliards de recettes. Mais cette industrie Hollywoodienne s’applique également a présenter une certaine vision du monde: le rêve Américain en fait partie (Walt Disney lui même étant une figure du cette vision).
Puis, l’internaute évoque les “fermes Disney” qui élèvent une nouvelle génération. Ces fermes à contenus qui délivrent sans cesse de nouveaux produits dédiés au divertissement de masse. Et cette nouvelle génération condamnée à consommer, vivre et penser Disney.

Cette industrie est aujourd’hui partagée par de grands conglomérats tels que ComCast (qui voulait également racheter la 21st Century Fox) et Disney. Et tous convoitent cet influence.

Oui ! Et cette influence résulte d’une force inhérente aux cultures populaires qui façonne notre imaginaire collectif. Mais c’est aussi ce qui ferme le champs des possibles aux grands groupes qui misent plus facilement sur des visages et des noms qui ne sont plus en phase avec la culture contemporaine. Et qui sont condamnés à racheter des franchises neuves.

Mais plus encore, selon Bored Panda, “Disney [rachètera] les Etats Unis D’Amérique, et [créera] les Etats Unis de Disney…”. Ces mots sont plein de sens: ils reflètent la capacité financière et politique de Disney. Sa large influence sur les Etats Unis et sur le monde est l’image de son appétit vorace capable de racheter à prix d’or des franchises lucratives. Car ce sont ses licences qui font prospérer son influence.

Finalement Bored Panda présente ici une vision pessimiste de notre futur. Un futur dans lequel Disney serait omniscient, car il irait au delà du divertissement pour contrôler notre mode de vie et notre manière de penser.
On peut donc dire que cet internaute envisage un avenir dystopique.

J’ajouterai que cette vision est réaliste. Mais elle ne prend pas en compte tous les paramètres: les nouveaux entrants arrivent en masse et avec des investissements beaucoup plus importants en tête. Mais je ne sais pas s’il existera un jour quelqu’un qui fera trembler Disney.


Je ne suis pas d’accord avec Bored Panda sur sa vision de “l’empire Disney”.

Le divertissement est pluriel

Tout d’abord, je crois que de nombreuses compagnies du divertissement feront encore et toujours subsister la pluralité des points de vus sur le monde. Quelque soit leur taille, il existe une pléiade de compagnie qui dédient leur existence à l’art: leurs œuvres sont engagées et donc engageantes et ne sont pas penser pour plaire à tout le monde. De nombreux studios d’animations viennent contredire et géants Disney et Pixar, comme de nombreux cinéastes se consacrent à des films uniques et qui changent notre manière d’entrevoir le cinéma.

Ce paragraphe est étrange, car il est optimiste tout en étant en opposition totale avec le paragraphe suivant !

Le divertissement est pluriel, oui. Mais qui le finance ?

D’autres ont essayé

Ensuite, je pense que Disney n’est qu’une infime partie de ce vaste univers qu’est le divertissement. De nombreuses compagnies du divertissement de masse telles que EuropaCorp -conglomérat créé par Luc Besson suite à ses succès en salles- ont également compris la recette pour mettre au monde des blockbusters. Mais contrairement à Disney, EuropaCorp n’a pas accompli le rêve de son créateur qui était de construire un géant du cinéma. Aujourd’hui, le colosse de Luc Besson chute a perdu de sa grandeur. Est-ce là peut-être un avant goût de ce qui attend The Walt Disney Company.

EuropaCorp n’est pas le meilleur exemple, mais il est néanmoins symptomatique de l’ambition démesurée de nombreuses compagnies qui entament une stratégie de diversification/internationalisation suite à un succès commercial. J’y reviens dans le paragraphe ci dessous.

Mais qui détrônera Disney ?

Enfin, Bored Panda contredit mon objectif, car mon rêve est d’aller concurrencer Disney. On ne compte plus le nombre d’articles qui présentent une jeune start-up qui veut à elle seule concurrencer l’ogre Disney. Ankama, Rovio, Melty, Webedia… Ces noms ne vous disent surement rien. Ces quelques entreprises ont tenté ou tentent actuellement, de plusieurs manière, de se confronter à Disney. Sans succès. Pour moi, ces entreprises sont l’image même du succès de Disney. Se réinventer, repenser sa stratégie et développer ses franchises sont un point important certes. Mais très peu des ‘nouveaux Disney’ ont su faire la différence. Quand Georges Lucas a revendu ses entreprises à Disney, il a également revendu son rêve de faire face à Hollywood et à son monopole dément.

Et j’ajoute à cela que certaines des entreprises que je cite sont depuis revenues à leurs coeurs de métiers suite à des difficultés dans leurs stratégies d’internationalisation et de diversification.

Ces échecs me confortent dans l’idée que cette recette n’est pas une formule viable, du moins sur le long terme. Car à son échelle, Disney à soif de nouvelles marques déposées. Mais les consommateurs ne seront pas dupés longtemps face à la nouveauté des autres usines à contenu.

Une question supplémentaire se pose aujourd’hui: que se passera t-il quand les usines à contenu n’auront plus besoin d’humains pour produire du contenu ? Et comment pourra t-on prouver qu’un contenu est écrit par de la matière grise ? Je n’ai pas la réponse à cette question, mais dans un monde fait d’imperfections, une part de moi se dit que la seule manière de se différentier de la masse sera bientôt de faire des fautes d’orthographe !

Disney est doué d’un trésor de Guerre, certes, mais son inertie le perdra.

Je n’en suis pas la certitude, mais je pense que Disney à très certainement plus de chance d’exister dans un siècle que de très nombreux « Nouveaux Disney ».

Je ne suis pas d’accord avec Bored Panda. Car en 2046, Disney, je l’aurais assurément racheté !

Cette phrase m’avait beaucoup amusé quand je l’avais écrite il y a deux ans. Aujourd’hui, je la regarde avec beaucoup de tendresse car elle est l’état d’esprit d’une génération.

Je fais partie d’une génération étrange qui a vu la naissance de la télé-réalité, l’explosion des influenceurs et l’émergence des films sur les entrepreneurs.

Je pense que nous sommes dans une époque ou les investissements dans les industries du divertissement ont explosé parce que jamais il n’a paru aussi opportun de s’attaquer à The Walt Disney Company.

Je ne suis pas d’accord avec William Clément. Car en 2046, Disney, je l’aurais assurément rêvé !

Quelle histoire raconter ?

Dans la vie, il y a parfois des moments ou on a besoin d’évasion. Pour certains, cette nécessité se traduit par une volonté de voyage. Pour d’autres, il s’agit de s’immerger dans une oeuvre, de lire, de voir, d’écouter, de jouer. Dans tous les cas, il s’agit de mettre tout ses sens en éveil pour se propulser dans un lieu exotique.

Ma manière à moi, c’est d’écrire, de raconter des histoires. Mais ayant été élevé dans une société où l’image est désormais plus présente que les mots, j’ajoute à mes textes des dessins, des créations visuelles, très souvent, du code. 

Ces derniers temps, j’ai ressenti la volonté de m’évader. De prendre de la hauteur et d’imaginer à quoi peut ressembler l’ailleurs qui me passionne.

Ces dernières années ont été riches en rêves: j’ai essayer d’imaginer à chaque fois des projets personnels qui me sont forts de sens. Des projets qui visent à mieux comprendre et à mieux me comprendre.

Depuis près de sept ans maintenant, je développe, en plus de ma web série UNAI, deux projets qui me semble carrément passionnant et qui me donne l’envie de créer.

Le premier est un univers de science fiction que j’ai commencé à développer autour d’un scénario (date d’il y a 9 ans). Le coeur de ce projet est la vidéo, puisque le scénario que j’ai développé est pensé comme un script de film. Il est axé sur des personnages forts, et sur une mise en scène iconique. L’écriture derrière ce projet est très personnelle, puisqu’elle reflète ma vision de nombreuses thématiques. Avec un univers monochrome et sombre, animé par des airs de jazz atypiques.

Le second est un univers de fantasy. Le projet est beaucoup plus jeune que le premier (il date d’au moins quatre ans), mais n’en demeure pas moins développé. Ce projet est un conte onirique et coloré. Il raconte l’histoire de personnages faibles qui deviennent forts, ensembles. C’est donc une sorte de romance mêlée d’amitié, de trahisons et de combats.  Ce projet là, pour le coup est différent, puisqu’il est pensé d’abord comme un univers avec quelque chose de plus chalereux.

Alors vous pouvez peut-être vous dire que tout cela fait beaucoup de travail, avec énormément de dessins, de codes, de graphismes…. Mais c’est oublié que je suis le gars qui a réussi à créer une web série en CGI en parallèle de ses études en autodidacte.

Aujourd’hui, la question que je me pose est la suivante: quelle histoire raconter.

Il y a quelques temps, j’ai eu une discussion avec quelqu’un qui m’est proche. Cette personne me posait la question que je me pose aujourd’hui. Après qu’elle m’ai expliqué ses idées (qui sont soit dit en passant géniales et audacieuses), je n’avais alors pas su répondre à la question.

Aujourd’hui, je me retrouve dans son cas.

Je vous épargnerais les tenants et aboutissants de ma réflexion, mais il y a malgré tout une notion qui m’interpelle: l’auteur. A quel point j’ai envie que l’histoire me soit personnelle ? 

On arrive à la finalité de mon cheminement de pensé: aujourd’hui, je suis à un moment de ma vie ou j’ai quelque chose de spécifique à raconter, une humeur et un ressentiment à partager. Et j’ai envie de justifier mon choix par sa proximité avec ma vision actuelle.

Les histoires que j’écris ne sont peut-être pas des oeuvres qui changeront à jamais le monde ou qui chambouleront celles et ceux qui y pénètre. 

Mais elle me changeront, moi. Et c’est peut-être ça, être un conteur d’histoire.

Enquête métier: Alexandre Malsch

Enquête métier réalisée en décembre 2022 dans le cadre de mon cours d’expression-communication au sein de l’IUT Informatique de Fontainebleau, quelques semaines avant le lancement du produit fulllife.

Rencontre avec Netmad

Ca y est, il est 18 heures, le moment que j’ai tant attendu est enfin arrivé ! Je m’apprête à rencontrer Alexandre Malsh, le fondateur de meltygroup, mais aussi ancien Directeur Marketing digital des marques QuikSilver et ROXY chez BoardRiders. Aujourd’hui, il est PDG de fulllife, une start-up qui s’apprête à habiller des millions de Gamers.

Pourtant un truc me chiffonne…

Je suis à moins de cinq minutes du début de mon entretien avec l’une des figures de la Frenchtech, et une chose semble me contrarier.

Il y a de cela deux jours, notre professeur d’Expression-Communication nous a annoncé que notre prochain travail porterait sur une enquête métier. Celui-ci se constituera d’une part de la préparation d’une demande de rendez-vous ainsi que de la préparation en amont de l’entretien avec un professionnel. D’autre part, ce rendez-vous donnera lieu à un compte rendu dans lequel nous devrons rédiger sous la forme d’un texte narratif ou argumentatif notre rencontre avec le professionnel.

Monsieur Malsch,

je me permets de vous contacter aujourd’hui dans le cadre de mon cours d’Expression- Communication. En effet, actuellement en cursus Informatique à l’IUT de Fontainebleau, je souhaiterais, comme vous, entreprendre dans le secteur de l’informatique et des nouvelles technologies, et plus particulièrement dans le milieu du jeu-vidéo.

Mon objectif est d’entreprendre, et toutes mes passions convergent vers ce but. Mes recherches et mes lectures confirment mon envie d’entreprendre, mais j’aimerais aujourd’hui m’entretenir avec un entrepreneur afin d’avoir un témoignage.

Seriez-vous disposé à m’accorder un rendez-vous de 20 minutes au cours duquel vous évoqueriez le métier que vous exercez ?

Dans l’espoir d’une réponse de votre part, je vous souhaite le meilleur pour votre entreprise Fulllife.

Sans trop y croire, j’appuie sur la touche entrée. Le soir même, mon téléphone sonne.

avec plaisir. Mercredi à 18H par exemple ?

Alexandre Malsch vient d’accepter mon invitation.

Je sais maintenant ce qui me contrarie. Je suis à cinq minutes de mon entretien mais un problème se pose : comment démarrer l’interview ? Peut-être en le remerciant pour m’avoir inspiré à entreprendre ? Ou tout simplement en le remerciant de m’accorder de son précieux temps ?

Une idée vient à moi : étant un peu stressé, j’écris sur mon brouillon des questions qui viseront à détendre l’atmosphère, mais aussi et surtout à ME détendre: Playstation ou Xbox ? Ton attraction préférée à Disneyland? Ton livre préféré ? Après tout, ce n’est pas le genre de question auquel il est habitué à répondre en interview…

A peine ai-je le temps de finir d’écrire que mon écran se noirci. Puis, un visage apparait. J’y découvre Alexandre Malsh. En arrière plan, j’aperçois des bureaux luxueux, un sapin de Noël et quelques membres de l’équipe fulllife. L’environnement y est clair, les bureaux minimalistes. Ça semble être l’endroit parfait où travailler.

Puis, mon regard se porte vers Alexandre Malsch. A cet instant, j’ai l’impression d’être sur un plateau de BFM Business.

J’entame mon discours de présentation. Il a le regard vif, le visage sérieux.

« C’est un honneur de vous rencontrer Monsieur ! »

Je veux lui dire à quel point sa carrière est inspirante. A quel point « Il était une fois melty » a changé ma perception des médias. A quel point je suis jaloux de sa carrière et que l’un de mes rêves est d’entreprendre. Mais je ne dirais rien de tout cela.

Hésitant, je lui lance ma première question: « Xbox ou Playstation ? »

Il me répond Xbox. Cela me déconcerte : je m’attendais à ce qu’il me réponde avec un sourire en coin « PC ! ». Alors je continue:

« Ton attraction et ton parc d’attractions préférés ? »

Il me répond sur un ton sérieux que son parc d’attractions favoris est DisneyWorld, et que son attraction préférée est Star Tours. J’hésite alors à lui demander s’il préfère la première version ou l’Aventure Continue, mais je me souviens que nous sommes dans le cadre de mes cours de l’IUT ! J’enchaîne avec la question suivante:

« Quel est ton livre favori ? »

Il me répond que son bouquin favoris est « Ils ont réussi leur start-up !: La success-story de Kelkoo« . Celui-ci raconte l’histoire de l’ascension fulgurante de la start-up Kelkoo dans les années 2000, et l’aventure de son cofondateur Pierre Chappaz (l’un des mentors d’Alexandre) . Il me précise que le livre a été écrit par Julien Codorniou, vice- président de Workplace by Facebook.

Sentant que le stress est retombé, et me sentant à l’aise dans la conversation, j’entame les questions plus professionnelles.

« Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’entreprendre ? Quel a été le déclic ? »

L’un des points soulevés par Alexandre, que ce soit lors de notre rencontre comme dans les interviews qu’il mène, c’est l’importance du projet. L’entreprise n’est qu’un outil visant à se donner les moyens pour l’accomplissement du projet. Que ce soit les levées de fonds ou les rachats, chaque étape de l’entreprise vise à construire un produit de qualité.

fulllife est une marque de vêtement pour gamers, certes, mais pas seulement, car dans la tête de son fondateur, c’est avant tout une expérience. La clef pour comprendre son ambition est la notion de gamification.

La gamification vient du mot anglais « game », qui signifie « jeu ». Elle désigne l’apport de mécaniques de jeux dans un domaine. Par exemple, on parle de gamification pour rendre un processus plus interactif, et donc plus engageant.

L’objectif de la compagnie est donc d’apporter au processus d’achat une nouvelle dimension, plus divertissante et surtout plus immersive. D’une part en faisant de chaque consommateur un joueur, avec son propre niveau et sa propre identité virtuelle, et d’autre part, en faisant du visiteur un membre à part entière de la communauté fulllife.

Chaque navigation devient une expérience a part entière. On peut y trouver des capsules (sortes de trésors pouvant être des points bonus ou des vêtements exclusifs), mais aussi faire des quêtes, battre des boss… Parce que l’objectif premier de fulllife n’est pas de vendre des produits, mais d’y raconter une histoire.

Cette envie de raconter des histoires, Alexandre l’a depuis toujours. Car derrière ses premiers sites (comme Actuados, l’ancêtre de melty) comme dans les rouages du groupe melty, l’idée est avant tout de raconter une histoire, de construire une galaxie sur laquelle le visiteur est un « Guest », qui va pouvoir s’immerger dans un univers à la fois positif et personnalisé.

Sur melty, comme sur fulllife, vous êtes le protagoniste d’une histoire unique. Pour mieux comprendre ces notions, il faut s’intéresser à Disneyland. Pour Alexandre, il existe des dizaines de parcs à sensations fortes qui procurent des sensations plus intenses que les parcs Disney.

Mais c’est le fait de se retrouver dans un univers palpable, garni de personnages uniques qui font de Disneyland un endroit pas comme les autres. C’est une expérience premium, douée de sens et dans laquelle on se sent investi grâce aux personnages qui façonnent l’imaginaire collectif.

Alexandre a bien compris l’importance que revêt les personnages, c’est pourquoi il a créé un folklore, un univers fulllife. Avec des personnages à part entière, des avatars et des design qui viennent enrichir les propriétés intellectuelles de l’entreprise. Son objectif est clair: créer avec fulllife quelque chose de nouveau, quelque chose qui paraît si évident et, pourtant, qui n’existe pas encore. A entendre Alexandre, je sentais qu’au delà de la passion qu’il éprouve pour le projet, il croyait plus que tout à la réussite de son projet.

« Briser la barrière entre réel et virtuel », tel est le slogan que l’on peut trouver sur la page de l’entreprise aujourd’hui. Pourtant, ce slogan n’est pas qu’une simple trouvaille commerciale. L’entreprise veut avoir un impact sur le monde. A la fois social en créant des produits fédérateurs et utilisant le jeux vidéo comme vecteur sociaux-culturel certes, mais aussi écologique en créant une marque de vêtement éco-friendly. Des tissus utilisés aux entrepôts de la marque, l’ensemble du processus de la marque se veut éco-responsable et solidaire.

Ces missions se retrouvent également dans les statuts de l’entreprise, puisque les fondateurs y ont apposé des garde-fous permettant à l’entreprise de se concentrer sur ses valeurs: authenticité, expérience, élévation et efficacité. Si Alexandre avait un seul objectif avec fulllife, ça ne serait pas de révolutionner le marché du prêt à porter ou de réinventer la mode, mais bien de permettre aux joueurs de jeux-vidéo d’exprimer fièrement leur appartenance à la communauté des Gamers.

Les joueurs de jeux vidéo étaient peut-être mal vus il y a quelques années. Ils étaient le cliché du geek, incompris par nature. Mais fulllife veut changer cette tendance, plus que jamais, en créant des produits qui viendront ringardiser les vieux t-shirt « Je suis un geek » dans la garde-robe des passionnés du jeu-vidéo.

Cette vision du monde, Alexandre veut l’appliquer dans son entreprise. Et pour cela, il s’inspire une fois encore de la compagnie aux grandes oreilles. C’est en suivant les pratiques et les conseils du Disney Institute (sorte d’école de Management et de Leadership de la firme) qu’Alexandre veut parfaire sa vision de l’entreprise. Il m’expliquait qu’introduire ces notions dans une grande entreprise est aujourd’hui lourd et difficile au vu de son inertie. Mais une start-up, une entreprise dans laquelle tout est à construire, peut être perfectionnée dans ses valeurs.

La culture d’entreprise est un élément important aux yeux d’Alexandre. C’était l’une des particularités de melty d’avoir une culture qui faisait d’elle une entreprise si forte et si unie face à l’adversité. Mais la culture d’entreprise de Fulllife se veut désormais plus inclusive, plus engagée. Cela passe par donner plus de responsabilité aux membres de son équipe.

Alexandre a lui aussi changé. Plus mature qu’à l’époque melty, plus conscient de son impact sur le moral des salariés. Il m’explique en effet qu’il a gagné en compétences relationnelles (dits Soft-skills dans le monde de l’entreprise), et qu’il est moins maladroit dans ses relations. Il m’explique également qu’un sourire en début de journée peut tout changer pour les membres de son équipe.

L’une des grandes passions d’Alexandre, lorsqu’il n’est plus @netmad l’entrepreneur, c’est le surf. Prendre de belles vagues sous le soleil de Biarritz, partager sa passion avec ses amis surfeurs et se défouler sont à son sens un élément indispensable à son bien-être. Le plaisir du surf vient avant tout du fait que c’est un sport individuel : le surfeur est face à lui-même, seul face à la vague.

Le côté collectif vient de ses partenaires surfeurs : on commente les exploits des autres, on se conseille pour devenir meilleur. C’est à ces moments qu’Alexandre s’évade, qu’il se déconnecte du web. Chaque vague est un challenge, un challenge exutoire. Et chaque session de surf lui procure un moment d’évasion: il n’est plus PDG, plus fondateur ni créateur. Il est juste surfeur.

Le surf, c’est aussi ce qui a amené Alexandre à travailler chez BoardRider, le groupe qui détient les marques QuikSilver et ROXY, deux marques iconiques dans le monde du sport nautique.

Cette expérience l’a rendu plus humble, l’a fait grandir. Car au-delà du fait d’avoir travaillé pour une marque qui l’inspire, c’est le fait de travailler dans une grande entreprise au « process » bien établi qui ont poussé Alexandre à devenir meilleur manageur. Meilleur meneur d’homme.

Mais il n’y a pas que l’univers du vêtement qui revient dans fulllife, il y a aussi des têtes connues avec qui Alexandre a partagé les aventures melty et BoardRider. Ces personnes sont pour lui le socle qui permettent à fulllife de grandir pour le meilleur. Il croit au talent de ses équipes et à la diversité des profils.

Car l’une des grandes erreurs de melty à ses débuts, c’était la prétention qu’un ingénieur peut s’improviser rédacteur, graphiste ou commercial. C’était cette arrogance qui a poussé l’équipe à créer absolument tous ses outils. Chaque ligne de code, chaque pixel était made in melty.

Mais cela avait un coût, aussi bien financier qu’humain. Pour Alexandre, il s’agissait à la fois d’une erreur, mais aussi d’un passage obligé dans la réalisation de son projet. Par exemple, certaines des technologies construites par melty telle que shape (son algorithme permettant de prédire quelles seront les futures tendance sur le web) n’avaient aucune alternative crédible à l’époque (Google Analitycs, qui possède aujourd’hui des fonctionnalités similaires à celles de shape, est apparu plus tard).

Il n’y a pas que les technologies qui ont évolué, il y a aussi l’écosystème qui n’est pas le même. Il n’a jamais été plus simple qu’aujourd’hui de créer son entreprise. Des structures comme les incubateurs, les start-up studios facilitent l’entrepreneuriat. Mais paradoxalement, il n’a jamais été aussi compliqué de se faire une place dans cet environnement.

A un moment de la conversation, des questions de passionné d’informatique surgissent. Je demande alors à Alexandre:

 » Quelle est la stack de fulllife ? « 

La stack représente dans le monde de l’entreprise l’ensemble des technologies qui sont utilisées pour accomplir sa mission. C’est une sorte de socle technologique, en d’autres mots les langages informatiques et outils utilisés par les équipes.

Je sens mon interlocuteur amusé par la question. Mais il me répond, avec le même sérieux qui le caractérise. Du côté graphismes, l’équipe utilise les moteurs de rendus de Pixar (Renderman) pour concrétiser sa charte graphique et donner vie aux avatars et aux univers qu’ils mettent en scène.

Côté management et gestion, on trouve des outils communs comme par exemple Workplace by Facebook, Zendesk (qui est selon Alexandre très performant) et mailchimp pour la gestion des e-mails automatiques (newsletters). On trouve côté planning Monday.com.

En somme, Alexandre a souhaité ne pas réitérer les erreurs de melty en s’appuyant sur des technologies préexistantes. Côté site web, les pages de présentation sont créées par l’agence marketing e- Makina. Le site web fulllife, lui, est construit avec Magento 2 (un CMS e-Commerce) en version cloud, propulsé par une plateforme maison appelée fulllife Engine qui permet la partie gamification.

Nous sommes à une petite dizaine de minutes de la fin de notre enquête métier.

« Quand tu entrevois le futur de fulllife, imagines-tu des fulllife stores ? Personnellement, j’imagine déjà des boutiques physiques dans lesquelles on pourrait entrer dans une nouvelle dimension ! »

Alexandre répond par la négative: pour lui, fulllife est un concept dématérialisé: c’est une expérience vouée à rester virtuelle dans un premier temps. Il m’explique néanmoins avoir pour objectif de participer à des conventions de jeux vidéo avec un stand fulllife.

Pour @netmad, s’il devait y avoir un jour une expérience réelle, elle ne tournerait pas autour d’une boutique. Mais ce serait plutôt une maison, avec sa cuisine, son salon, sa salle e-sport… Ce serait avant tout un lieu convivial dans lequel on pourrait se rendre avec ses amis, jouer à la dernière Playstation et vivre des moments de partage.

A la fin de notre entretien, une dernière question me démange. Il accepte d’y répondre malgré le rendez-vous qui doit suivre !

« Mon rêve est d’entreprendre, quels conseils peux tu me donner ? »

Si il devait y avoir un conseil aux entrepreneurs en herbes, ça serait de partager son aventure entrepreneuriale avec des gens différents , de tous horizons. Ce côté hétéroclite permet d’avoir une complémentarité dans l’équipe et donc de favoriser le futur de l’entreprise. Il m’explique qu’à Station F ( le plus grand incubateur de start-up au monde basé à Paris fondé par Xavier Niel), son travail de jury l’amène à choisir les start-ups qui seront incubées. Et son avis se forge avant tout sur la diversité et la complémentarité de l’équipe, car si le projet est amené à évoluer, à se réinventer (pivoter), il faut que l’équipe ne soit pas composée que d’ingénieurs, ou que de commerciaux. Ce côté hétéroclite est important aux yeux d’Alexandre car la valeur de l’entreprise est avant tout bâtie sur les gens qui la composent.

Alexandre a été membre du Conseil National du Numérique.

Il est jury à Station F. Il a cofondé le média qui a réinventer notre manière de consommer l’information: melty. Il a travaillé à l’implantation de la French Tech à l’international et en Chine.

Il a été chef de projet digital chez BoardRider. Il est le fondateur de fulllife. Et aujourd’hui, il vient de me raconter son odyssée.

A certains moments de l’entretien, j’ai exprimé mon admiration pour son travail. Mais à chaque fois, j’avais l’impression que mes compliments et mes félicitations le rendaient mal à l’aise, c’est pourquoi je n’ai pas osé en ajouter d’avantage.

C’est la raison pour laquelle je vais profiter de ce travail pour remercier Alexandre. D’abord pour avoir accepté une interview. Mais aussi pour le remercier de m’avoir transmis toute sa passion. Pour le remercier de m’avoir inspiré à créer des choses. Et surtout, pour m’avoir donné l’envie de créer.

Si je devais retenir une chose de cette enquête métier, c’est que les métiers qui feront demain n’existent pas encore. Que tout est à inventer.

L’écran se coupe, il devient noir. Puis mon visage réapparaît en plein écran. Je me rends compte que j’ai des étoiles plein les yeux. Puis, après un moment de récupération, je me décide à écrire ce qui vient de m’arriver.

De son côté, Alexandre retourne combattre des Boss et trouver de nouveaux alliés pour partir à l’aventure.

Virtuelle ou réelle ? Seul lui le sait.


Pour aller plus loin:

Ma rétrospective melty vs webedia: Qui sera le futur Disney des millénials ?

La rétrospective au format Podcast/vidéo.